“Tout ce qui nous entoure est en train de se transformer en ordinateurs. Donc si vous voulez comprendre où nous sommes et où nous allons, il est particulièrement utile de comprendre ce qui se passe dans la tête des hackers”. – Paul Graham.
En général, lorsque l’on entend le terme “hacker”, on a tendance à penser aux jeunes pirates informatiques. On visualise ceux qui font les gros titres des journaux parce qu’ils se sont introduits dans le système de sécurité d’une institution. Mais il s’agit là des “crackers” (ceux qui détruisent) et non pas des hackers (ceux qui construisent).
Dans Hackers and Painters, Paul Graham nous apprend que, pour la communauté informatique, un hacker désigne un expert en programmation. Cet expert a une éthique particulière : il a l’habitude de tout questionner et il est obsédé par la liberté d’expression.
Les hackers sont des artistes
Comme les architectes, les écrivains, les peintres ou les compositeurs, les hackers sont des créateurs. Leur objectif est de concevoir un beau produit final : un logiciel pratique et facile d’utilisation.
En général, un hacker n’attend pas d’aller à l’école pour se former. Il apprend à programmer de lui-même vers l’âge de 13 ans. Il procède en écrivant ses propres programmes. Et il le fait en s’inspirant des travaux des programmeurs plus avancés que lui.
Leur approche est donc artistique et non pas scientifique. Elle est similaire à celle des peintres ou des écrivains qui s’inspirent des grands maîtres qui les ont précédés.
D’ailleurs, aujourd’hui, le mouvement open source facilite la formation des hackers en laissant à leur disposition une multitude de programmes dont ils peuvent s’inspirer.
Le hacker doit être capable de voir les choses du point de vue de l’utilisateur. Il doit produire un outil utile pour les autres (et non pas uniquement pour lui).
Beaucoup pronostiquaient que notre époque serait l’âge de l’espace ou l’âge du nucléaire. Finalement, nous sommes dans l’ère des ordinateurs. Et le langage de notre époque c’est la programmation.
Dans chaque domaine (peinture, littérature, etc.), les sommets ont été atteints assez rapidement par des maîtres – qui en sont ensuite devenus l’horizon indépassable. Qu’en sera-t-il pour la programmation ?
Pensées indépendantes et liberté d’action
Parfois, quand on regarde d’anciennes photos et que l’on voit comment on était habillé, on se trouve ridicule. On se demande comment on a pu faire pour s’habiller ainsi.
C’est le principe d’une mode d’être invisible. Quand quelque chose est à la mode, on le trouve beau; quand ce n’est plus à la mode, on le trouve laid.
La plupart des gens sont conscients des modes vestimentaires ou musicales. Mais bien peu sont conscients que la morale de la société fonctionne également selon des modes passagères qui sont confondues avec le “bon”.
Si vous vous habillez mal, vous courez le risque que l’on se moque de vous. Si vous ne respectez pas la mode morale, vous courez un risque bien plus grand (licenciement, prison ou pire). Songez à Galilée qui a fait face à des menaces lorsqu’il affirmait que la Terre tournait.
Chaque époque comporte sa part de croyances fausses auxquelles les gens s’accrochent. Et, aujourd’hui comme hier, celui qui dénonce ces croyances court un risque. Nous pouvons être certains que, dans le futur, des personnes rigoleront de certaines de nos croyances actuelles. Cela devrait nous inciter à la modestie quant à nos “certitudes”.
Le test du conformisme
Faites le test du conformisme. Demandez-vous si toutes les opinions que vous avez sont des opinions que vous pouvez exprimer devant n’importe qui. Si c’est le cas, alors cela signifie probablement que vous considérez comme vrai tout ce que vous êtes supposé croire.
A ce moment, il est probable que la situation aurait été identique pour vous dans d’autres pays. En effet, toute personne qui pense de façon indépendante a des pensées (fausses ou justes) qui ne sont pas des pensées conformistes.
Développer un état d’esprit d’hérétique est une condition nécessaire pour trouver des idées originales. Votre cerveau doit avoir l’habitude d’aller partout, y compris dans les endroits non autorisés. C’est ainsi que procèdent les meilleurs hackers pour produire des logiciels à succès auxquels nul n’avait pensé avant eux.
Comment produire de la richesse
Pour produire de la richesse, le meilleur moyen est de lancer (ou de rejoindre) une startup. Il s’agit d’une petite compagnie qui tente de résoudre un problème technique très compliqué. Le niveau de travail dans une startup est intense : au lieu de travailler à moyenne intensité pendant 40 ans, on travaille très dur pendant 4 ans.
Pour comprendre comment produire de la richesse, il faut déjà commencer par faire le distinguo entre la richesse (la valeur) et l’argent. L’argent est un véhicule pour faire circuler la valeur.
Produire de la valeur consiste à faire quelque chose que les gens veulent acheter. Pour apporter un maximum de valeur, vous devez combiner deux éléments : 1/ la mesure et 2/ l’effet de levier.
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La mesure. Vous devez vous mettre dans une position où votre performance peut être mesurée. C’est seulement ainsi que vous serez rémunéré à la performance.
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L’effet de levier. Vous devez avoir un effet de levier dans le sens où vos décisions doivent avoir un impact important.
Ces deux conditions sont remplies quand vous travaillez dans un petit groupe sur un sujet compliqué. De plus, avec la technologie, vous ajoutez un double effet de levier qui amplifie considérablement les écarts de productivité.
La startup technologique est donc le choix naturel pour le hacker motivé par le défi technique et qui souhaite apporter de la valeur dans le monde. Et il s’avère que cela paie très bien.
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NB. 1: Vous désirez apprendre la programmation mais ne savez pas par quel langage commencer ? Paul Graham vous recommande de commencer avec Python et Java. Ensuite C, Perl et LISP.
NB. 2 : Utilisez l’explorateur Brave pour naviguer de façon simple et sécurisée sur Internet.